Le zen est avant tout une pratique corporelle, l'expérience de "ce qui est", essentiellement basée sur zazen, la vie quotidienne, le samu (travail collectif),...

Dans notre lignée le kusen (enseignement oral pendant zazen) joue un rôle très important: il permet à l'enseignant de transmettre une parole vivante, dans l'instant, un enseignement adapté aux pratiquants. De nombreux ouvrages traitant du zen sont tirés de kusen.

Les textes sont nombreux pour découvrir cette pratique et l'approfondir en allant à la rencontre des maîtres, de leurs expériences et de leurs enseignements.

Nous proposons ici une sélection de quelques livres, notamment pour appréhender le zen et son univers, des textes fondamentaux et fondateurs du zen.

 

"La pratique du zen"

 

Ce volume rassemble Za-zen, la pratique du Zen, enseignement authentique de maître Zen Taisen Deshimaru, et deux textes sacrés du Zen : le Hokyo Zan Mai et le San Do Kai commentés.

Un livre simple et direct qui met d'emblée le lecteur en prise avec la pratique: la posture, le geste, le dojo, la vie quotidienne.

 

"Zen et vie quotidienne"

 

Cet ouvrage est le fruit de la pratique de zazen enseignée par Maître Taisen Deshimaru, expérience fondamentale de connaissance de soi, des autres, du monde et du cosmos.
Comment vivre ici et maintenant?
Comment observer son karma sur le chemin de la vie à la mort ?
Comment se concentrer instant après instant tout au long de la vie quotidienne afin de vivre pleinement le moment présent et ne pas laisser vainement passer le temps ? Observation-concentration, aller de l'un à l'autre, telle est la méthode que nous propose Maître Deshimaru aussi bien à travers la posture de zazen que durant la vie quotidienne. C'est à partir de cette pratique millénaire et au-delà du temps, par l'entraînement du corps, de la respiration et de l'esprit qu'on devient un miroir où tout peut se réfléchir.

Le Shodoka, ou "Chant de l'immédiat satori"

 

Le Shodoka est l'un des textes essentiels du Zen. Composé de 78 poèmes, il a été écrit au vue siècle par le maître chinois Yoka Daishi. Moine à vingt ans, ce dernier se consacra à l'étude des différentes formes du bouddhisme et de la pensée taoïste et confucéenne. Mais le doute demeura en lui jusqu'à sa rencontre avec Houei Neng, le sixième Patriarche, qui lui transmet en une nuit l'essence du Ch'an, le vrai esprit du Zen. S'il a eu de nombreux disciples, sa lignée ne s'est pas poursuivie : son seul legs à l'humanité est le Shodoka, ce chant qui, par sa fraîcheur et sa force, reste formidablement actuel.

"Gyoji" enseignements et commentaires de Me Deshimaru

En 1981, pour la première retraite d'été (Ango) temple zen de la Gendronnière, Me Deshimaru commente le chapitre "Gyoji" du Shobogenzo de Me Dogen.

"Gyo" signifie la pratique; "ji", la continuation. Gyoji signifie trouver le sens et la valeur de la vie. C'est la pratique de la Voie réalise dans la vie quotidienne, pratique qui n'a ni commencement ni fin. Ce chapitre du Shôbôgenzô de Maître Dôgen revêt une importance capitale pour tous les pratiquants de la Voie du Zen

 

"Esprit zen, esprit neuf" de Shunryu Suzuki

Un classique du zen par celui qui a transmis lezen aux USA dans les années 60. En 1958, à cinquante-trois ans, maître zen déjà profondément respecté au Japon, Suzuki-roshi vint aux États-Unis et s'installa à San Francisco. Ceux qui voulaient se joindre à sa pratique firent éclore sous sa direction le groupe de méditation dit Zen Center qui a essaimé en sept centres, y compris le Zen Mountain Center, premier monastère zen hors d'Asie.

"Afin de ne laisser aucune trace, quand vous agissez, vous devriez le faire de tout votre corps et de tout votre esprit, vous concentrer sur ce que vous faites. Vous devriez le faire a fond, comme un bon feu de joie. Vous ne devriez pas être un feu qui fume. Vous devriez vous consumer totalement. Si vous ne vous consumez pas totalement, une trace de vous-même restera dans votre activité. Il vous restera quelque chose de non totalement consumé. L'activité zen est l'activité totalement consumée, sans autre reste que des cendres. Ceci est le but de notre pratique."

"Le chant de l'éveil" de Kodo Sawaki Traduction Janine Coursin

 

Le Shôdôka (Chant de l'Éveil) du maître Ch'an Yôka Daishi, disciple du sixième patriarche Hui-neng, est le deuxième grand poème zen rédigé en Chine après le Shinjinmei. Il compte parmi les plus beaux fleurons de cette littérature entièrement vouée à la réalisation de l'être. Chanté, il est entré dans le répertoire traditionnel de la musique de cérémonie zen.
Ces soixante-dix-huit poèmes sont ici commentés par l'un des plus grands maîtres du japon du XXe siècle : Kôdô Sawaki (1880-1965). Avant d'introduire la pratique du zen en Europe, Taisen Deshimaru (1917-1982) fut durant trente ans le disciple de ce maître incomparable qu'était Kôdô Sawaki. Ordonné moine par lui, il deviendra son successeur dans la transmission de l'enseignement de Bodhidharma.
La traduction du Shôdôka commentée par Kôdô Sawaki a cette saveur abrupte, incomparable, du zen vécu et réalisé, transmis sans fioritures ni détours dans la plus pure tradition de cette voie d'éveil.