Du "bhikkhu hostel" au bhikkhu* blog

Du "bhikkhu hostel" au bhikkhu* blog

En 1956 Gary Snyder alors étudiant en langues orientales et pratiquant le zen s'installe dans une cabane en Californie où il souhaite développer son idée de "Bhikkhu hostel": un lieu d'accueil pour les poètes et les moines errants. Ce lieu accueillera entre autres Jack Kerouac qui y consacrera un chapitre de son livre "Dharma Bums" ("Les Clochards Célestes").

Le "bhikkhu* blog" tente modestement de reprendre cette idée -dans un lieu virtuel- en accueillant articles, poèmes, contributions diverses, autour de la pratique du zen.

Snyder et la pratique sauvage

"Je continue avec le zen parce que s'asseoir, faire zazen, est primordial. S'asseoir c'est l'action de regarder à l'intérieur. La méditation est fondamentale, on ne peut minimiser ce fait. C'est si fondamental que nous vivons avec depuis quarante ou cinquante mille ans, sous une forme ou sous une autre. Ce n'est pas quelque chose de spécifiquement bouddhiste. C'est aussi fondamental à l'activité humaine que la sieste pour les loups ou planer en cercle pour les faucons et les aigles. C'est comment vous prenez contact avec ce qui est à la base de vous-même. Et le zen a élagué un tas de chichis pour garder cela comme primordial." Traduction Guy Faure.


Bhikkhus aujourd'hui

Traditionnellement le "bhikkhu" ou "bhikshu" est un moine qui n'a pas le droit de garder de nourriture, un moine errant donc, mendiant.

Si cette pratique de la mendicité ou de l'errance ne fait pas partie de ce qu'a pu enseigner maître Deshimaru elle est pourtant inhérente à notre pratique du zen au plus profond niveau: ne stagner sur rien, laisser passer, "s'en remettre à la force d'un autre", suivre l'ordre cosmique... autant d'enseignements qui nous renvoient à notre véritable nature, toujours en mouvement, en évolution, qui ne repose sur rien.

Au XXIème siècle, en occident, le bhikkhu ne peut se contenter d'imiter les pratiques du temps du Bouddha Shakyamuni, sous peine de voir sombrer sa pratique dans un pastiche coupé de toute actualité, mais sûrement l'approfondir, l'actualiser en lui donnant un sens ici et maintenant.

Ce blog est donc pour les "bhikkus modernes" qui pourront jeter ici ce qu'ils auront glané au cours de leurs pérégrinations.